Pionniers de l'aviation depuis 78 ans
23 mai 1923 - 07 novembre 2001
Votre avis, votre réaction, votre témoignage, votre support ?
Ecrivez-moi ! adresse : lubumbashi@free.fr

 

10 Novembre 2008

Chers amis ,

 

 Au moment ou Joël Gans devant les caméras ne pouvait retenir ses larmes, bien compréhensibles à l'annonce de la fin de notre SABENA ...j'en faisais de même derrière mon poste de télévision .!! je n'ai pu retenir ces larmes car comme des milliers d'autres Belges j'étais effondré. La SABENA depuis ma plus tendre enfance a été mon cordon ombilical par lequel j'étais lié à ma patrie d'origine  la Belgique.
 Depuis 1949 j'étais enfant à Stanleyville ,j'allais à l'école au Collège de Bukavu ....en DC3 , trois aller-retour par année scolaire , les OO-AWJ  et OO-AUX  n'avaient plus aucun secret pour le gamin que j'étais. En 1960 déménagé à Usumbura , j'avais 14 ans , j'ai vu  tous ces équipages qui nous ramenaient des réfugiés du Congo , de jour comme de nuit, des DC3 bondés, au plus du double de passagers... parfois même entassé à quatre debout  dans la petite toilette de l'avion ..... j'ai vu des équipages pleurer parce qu'ils avaient dû laisser l'un ou l'autre expatrié sur le carreau , j' ai entendu des équipages fatigués crier, hurler leur peine dans l'aérogare ( tout neuf ) d'Usumbura parce qu'ils ne recevaient plus de plan de vol parce qu'ils étaient selon d'autres à la limite de leur résistance physique  !!! Pendant l'action "Solidarité 60, organisée à Usumbura pour venir en aide à nos compatriotes fuyant le Congo, j'ai vu des commandant de bord sortir d'un DC3 avec une maman ensanglantée et lui même tenant un bébé dans les bras qui avait fait tout le trajet sur ses genoux !! j'ai vu des camions conduits par des congolais (non des Burundais ) sur la route qui menait à l'aérogare se diriger vers la piste avec leurs grands phares allumés dans le seul but de nuire à la visibilité de ces pilotes exténués qui se présentaient en courte finale . ET vous voudriez qu'on ne pleure pas quand on ...."liquide" ,après l'avoir volontairement ruinée NOTRE SABENA .?
De  78 à 80 j'étais de retour à Kinshasa et là encore de savoir que la SABENA était là m'a rassuré plus d'une fois .!! Et encore plus tard en 88 et 89 pendant une mission pour mon employeur à Conakry - Guinée j'ai pu apprécier aussi le rôle social que jouait la SABENA en la personne de Chris Herremans et son  équipe.
Décidemment NON, oublier la SABENA jamais, et oublier ceux qui par cupidité l'on tuée NON PLUS ! ( plusieurs d'entre eux sont aujourd'hui eux mêmes ruinés et sachez que je ne pleure pas. )
Merci à cette compagnie d'avoir été là , et présente quand nous avions besoin d'elle et merci à tout son personnel, où que vous soyez dans le monde sachez que nous sommes des milliers dans ce pays et de par le monde à se souvenir et quel que soit le nom actuel de notre compagnie nationale ....dans le langage courant et usuel ...et quel que soit notre régime linguistique ....elle s'appelle S A B E N A .

Sincèrement

Flémalle

Belgique

Votre réaction ? Votre signature sera transferé comme témoignage aux ex-sabeniens afin de ne jamais oublier ce qu'était la SABENA. (Le webmaster)

 

16 juillet 2002

Bonjour à tous,

Bravo à BEAP. Je me suis rendue sur leur site et les ai encouragé un peu. Comme j'ai pu. Combien de fois je me suis retrouvée petite fille, voyageant seule et fier de l’être dans les DC 3, puis 4 et 6 et puis les Boings de la SABENA. Que de kilomètres parcourus avec eux ! Que de souvenirs ! Que de joie de retrouver les siens de l'autre côté des océans ! Puis de revenir enfin à la terre qui nous a vu naître, chaude, accueillante, amicale et spontanée. Que de souvenir en effet, nous garderons tous de ce pays magique, merveilleux. Que de souvenirs inoubliables nous garderons des amis que l'on s'est fait la-bas ! Bravo pour votre site qui me rappelle des plaisirs depuis longtemps enfuis dans ma mémoire. Je délecte avec passion, tous les messages laissés par des amis que j’ai depuis longtemps oubliés.
Non, je ne regrette rien, tous ses jours vécus années après années, mes pensées seront toujours les miennes, peu importe le mal que l’on m’a fait, Je garderai au plus profond de moi, les souvenirs du Congo, de ma jeunesse, de mes amours, de mes  vingt ans et tous les autres.
Une Belge du bout du monde ! Chantal.

lemoustique@shaw.ca

Votre réaction ? Votre signature sera transferé comme témoignage aux ex-sabeniens afin de ne jamais oublier ce qu'était la SABENA. (Le webmaster)

 

23 novembre 2001

Monsieur,

Puis-je vous rappeler au passage combien nous les Belges qui ont vécu et qui vivent encore en Afrique et principalement dans notre ancienne colonie ainsi qu’au Burundi et Rwanda combien nous étions content lors d’émeutes ou de ce qu’on nomme pudiquement des « évènements » (et Dieu sait qu’ils y a eus) de voir nos avions de la Sabena pour nous rapatrier et ce sentiment de sécurité que nous n'avions que lorsque nous étions assis dans un fauteuil de notre compagnie aérienne nationale.

Il ne faut pas perdre de vue non plus que les Européens qui vivent encore sur place vivent avec cette éventualité tous les jours.

Personnellement ainsi que 2500 de mes compatriotes, j’habitais Kolwezi lorsque les évèmements de 1978 ont éclatés et inutile de vous dire à vous ce qu’a été Kolwezi, j’avais 18 ans, je me souviens très bien du sentiment de bonheur que nous avons tous senti à Kamina quand nous avons vu les premiers zincs de la Sabena et à Kinshasa nous sommes montés d’office dans un boeing de la Sabena, aucun d’entre nous n’a pensé à une autre compagnie étrangère et le personnel de la Sabena d’une gentillesse invraisemblable, ils ont pris note de nos noms afin de pouvoir rassurer les familles en Belgique.

Quand la Sabena a décollé de Kinshasa, je me souviens de ce sentiment de sécurité que nous avons tous ressenti au point que pour la première fois depuis une dizaine de jours j’ai pu m’assoupir en sécurité.

Certes, je ne le souhaite pas mais si maintenant ca éclate de nouveau soit au Congo, au Burundi (il y a encore beaucoup de nos compatriotes là-bas) ou au Rwanda et vous savez que ça arrive sans crier gare, pouvez-vous me dire qui va aller chercher nos compatriotes pour les ramener à Bruxelles ?

Christiane Wulleput

christiane.wulleput@ckfin.minfin.be

Votre réaction ? Votre signature sera transferé comme témoignage aux ex-sabeniens afin de ne jamais oublier ce qu'était la SABENA. (Le webmaster)