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Ce 25e anniversaire donna l’occasion de dresser un bilan au terme de trois ans d’activités après la fin des hostilités. Une certitude, la Sabena avait reconstitué un réseau couvrant plus d’une vingtaine de destinations continentales. En vertu de premiers accords de pool pour le partage des capacités, passés avec des compagnies étrangères, elle desservait, entre autres, Paris, Londres, Rome, Dublin, Madrid, Athènes qui allaient constituer les premiers maillons de son réseau en étoile. Sur les routes intercontinentales, elle fut parmi les pionniers européens qui s’affrontèrent sur l’Atlantique-Nord, tout en assumant ses obligations dans ses relations privilégiées avec le Congo où elle s’était repliée durant toute la guerre. Sa première tâche consistera à rétablir sa route “royale” vers Léopoldville bientôt prolongée jusqu’à Johannesbourg, tout en se créant aussi un accès vers l’Est par la vallée du Nil, l’Ethiopie, les Grands Lacs, comme la Sobelair - bientôt récupérée - l’incita à le faire. Elle consolida son réseau intérieur africain par sa suprématie sur une vingtaine d’aérodromes et de pistes de brousse où elle absorba Air Congo qui manifestait d’étranges velléités à l’égard de son monopole.

Encore fallut-il que la Sabena se dota des moyens d’une politique aussi ambitieuse. L’urgence alla à une restructuration de sa flotte à adapter parfaitement aux réseaux à desservir. En moyen-courriers, six Dove-De Havilland à 8 places furent acquis: OO-AWD,-AWE, -AWF pour le service de grande banlieue vers Liège, Cologne, Luxembourg, Deauville, Paris et OO-CFC, -CFD, -CEE pour certaines relations africaines. Cela permit de déclasser progressivement les cinq Lockheed­Lodestar devenus obsolètes, tout en maintenant en fonction les Dakota, quinze DC3 en version passagers: OO-CBA, -CBB, -CBC, -AUL, -AUM... et neuf C47 en version cargo: 00-AWJ, -AWK, -AWL, -AWM... On les retrouva sous le pavillon de la Sabena sur toutes les escales d’Europe ou d’Afrique. Mais leur capacité fut bientôt insuffisante sur les destinations les plus fréquentées. Il fallait donc préparer leur succession. Une commande de six Convair (00-AW0, -AWP, -AWQ, -AWR, -AWS, -AWT), des avions d’une nouvelle génération à 40 places, fut signée en vue de livraison au début de l’année 1949.

Juillet 1950: dans les ateliers et hangars à Léopoldville, les mécaniciens s'occupent de l'entretien des DC-3 qui volent au Congo ainsi que des DC-4 et DC-6 qui sont exploités sur les lignes intercontinentales.

Léopoldville en 1949 : des "coloniaux" attendent, sous un soleil tropical, l'arrivée en DC-6 de membres de la famille et d'amis. La Sabena fut la première compagnie européenne à utiliser le DC-6.

Une hôtesse Sabena prenant soin d'un passager.

L'aéroport de Melsbroek attirait beaucoup de visiteurs. Vur de la terrasse de l'aéroport.