Concentration des
minerais |
Dans le passé, seuls
les minerais riches étaient exploités et
pouvaient dès lors être tréités directement
par les usines métallurgiques.
Aujourd'hui,
grâce aux progrès techniques, il est possible
de valoriser des minerais plus pauvres. Mais pour
ce faire, il est nécessaire qu'ils soient
enrichis dans des installations spéciales, avant
de subir les traitements qui permettront
d'extraire les métaux qu'ils contiennent.
Certains
peuvent être concentrés, mécaniquement par lavage.
La
laverie de Ruwe traite des minerais tendres
(brèche) par cette méthode.
Le
minerai est repris aux silos de stockage par voie
hydraulique, au moyen de monitors, puis
désintégré dans des cylindres rotatifs. Après
décantation et tamisage, il subit un traitement
par gravité (jiggage) qui fournit des produits
enrichis pour les usines métallurgiques.
Les
autres minerais doivent être traités par flottation.
Pour
"flotter" un minerai, il faut d'abord
le concasser, le broyer à sec, puis enfin le
moudre sous eau en particules de plus en plus
petites : ceci se fait en deux stades, d'abord
dans des broyeurs à barres puis dans des
broyeurs à boulets ou, comme au concentrateur de
Kamoto, dans de gigantesques broyeurs autogènes
"cascade mills" qui utilisent le
minerai comme corps broyant.
Le
minerai broyé est réduit en pulpe. Celle-ci est
traitée dans des machines de flottation où, à
l'aide de réactifs appropriés et d'un
agitateur, on provoque la formation d'une mousse
qui, en débordant, entraîne les particules
contenant le métal. Quant à la gange stérille,
elle est évacuée par le fond. La mousse
obtenue, épaissie et filtrée, constitue le
concentré destiné aux usines métallurgiques.
Il
existe bien sûr, plusieurs méthodes de
concentration. Elles varient selon la nature du
minerai et de la gangue.
-
Les minerais oxydés de cuivre et de cobalt sont
traités par flottation simple.
On utilise l'huile de palme hydrolysée comme
réactif collecteur.
Ces
minerais oxydés siliceux de cuivre sont traités
aux concentrateurs de Kolwezi, de Kakanda et
de Kambove.
-
Les minerais mixtes oxydés-sulfurés doivent
eux, subir un traitement en deux stades que l'on
appelle flottation double par sulfuration.
A
l'aide de réactifs appropriés, on commence par
extraire les minéraux sulfurés de la pulpe ; la
pulpe résiduelle contenant les minéraux oxydés
est conditionné de manière à provoquer une
sulfuration superficielle de ceux-ci qui, dès
lors, se comportent à la flottation à peu près
comme s'ils étaient constitués de sulfures.
On
obtient ainsi successivement un concentré
sulfuré et un concentré oxydé. une partie du
cobalt suit le cuivre dans le concentré.
Cette
flottation double est pratiquée aux concentrateurs
de Kolwezi, de Kambove et de Kamoto.
Au
sujet de ce dernier concentrateur, notons une
innovation quant au transport des concentrés. Au
lieu d'être filtrés à Kamoto et transportés
par wagons trémies jusqu'à Luilu, les
concentrés sont pompés sous forme de pulpe
très diluée jusqu'à l'usine métallurgique où
ils seront épaissis dans des décanteurs puis
filtrés. Un tel procédé permet une notable
économie sur les frais de transport des
concentrés. Signalons encore qu'au concentrateur
de Kamoto, solennellement inauguré le 15
novembre 1968 par les Présidents Mobutu et
Kaunda, les opérations sont télécommandées et
télécontrôlées à partir d'un poste central :
les réglages du débit et de la densité de la
pulpe, le dosage des réactifs, etc... peuvent
être amenés et maintenus aux valeurs assurant
le meilleur rendement.
Au
concentrateur de Kipushi, l'enrichissement
des minerais mixtes de cuivre et de zinc, fait
appel à la méthode appelée concentration
différentielle. Par flottation
différentielle des minerais mixtes de cuivre et
de zinc, on obtient d'une part des concentrés
riches en cuivre et de l'autre des concentrés
riches en zinc.
Traitement
metallurgique suite->>
|