Le cuivre
C'est
Jules Cornet qui, après une seule expédition en
1892, eut le génie de concevoir les grands
traits de la géologie du Katanga. Il signala
plusieurs gisements de cuivre importants. Ceux-ci
faisaient l'objet de petites exploitations par
nos aïeux bien avant l'époque coloniale. Des
travaux remarquables sur la géologie et la
minéralogie de la province katangaise ont été
réalisés également par le professeur
Buttgenbach qui séjourna au Katanga de 1902 à
1904.
Des
recherches ultérieurs ont montré que la Katanga
recèle deux types de gisements. Les uns, très
nombreux, sont stratiformes (disposés en
couches) et contiennent du cuivre et du cobalt.
Les autres, plus rares, sont filoniens et
recèlent du cuivre, du zinc et du plomb. Les
premiers sont localisés dans un ensemble de
roches bien déterminé, dit "faisceau des
Mines". Les seconds se trouvent dans un
niveau dit "calcaire de Kakontwe".
En
profondeur, dans la zone non altérée, les
gisements sont sulfurés. La minéralisation
sulfurée se présente sous forme de veinules,
imprégnations et mouchetures. Les minerais les
plus répendus sont la chalcosine (sulfure de
cuivre), de couleur grise, la chalcopyrite de
teinte dorée et la bornite de couleur gorge de
pigeon (qui sont des sulfures doubles de cuivre
et de fer).
Plus
près de la surface, les gisements ont été
altérés et sont oxydés. Les minerais oxydés
se présentent en imprégnations, concrétions et
enduits dans les terrains sédimentaires. Les
espèces minéralogiques les plus répandues sont
la malachite (carbonate hydratée de cuivre,
couleur verte) et la chrysocolle (silicate de
cuivre de couleur belu-vert). On rencontre
également la cuprite ainsi que de nombreuses
autres variétés oxydées.
Avant
de pouvoir être traités métallurgiquement, les
minerais doivent être concentrés. Dans les
grandes lignes, les concentrés oxydés sont
ensuite soumis à lixiviation (dissolution à
l'acide sulfurique). La solution obtenue est
soumise à une électrolyse qui permet d'obtenir
du cuivre métallique en cathodes qui
ultérieurement seront raffinées et coulées en
forme de lingots marchands. Pour pouvoir suivre
le même processus métallurgique, les
concentrés sulfurés sont d'abord calcinés dans
des fours fluo-solid qui transforment les
sulfures en sulfates. Certains concentrés
sulfurés sont toutefois traités par voie
thermique. La fusion produit une matte qui est
ensuite convertie en cuivre brut, lequel doit
être encore raffiné électrolytiquement.
La
Gecomin occupe une place appréciable parmi les
producteurs de cuivre du monde. Le principal
débouché de notre cuivre est le marché commun
européen. La Gecomin en vend également dans les
pays scandinaves et en extrème-Orient, ainsi que
dans d'autres pays dans des proportions plus
faibles.
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